Écoutez maintenant: Intelligence Artificielle, Biométrie, Big Data : quels apports dans le développement des services financiers en Afrique ?
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Author: Stephanie Soedjede
Ce webinaire s’inscrit dans le cadre d’une initiative visant à permettre à Digital Frontiers Institute (DFI) d’interagir plus régulièrement avec sa communauté francophone. Ce fut l’occasion pour les trois panélistes invités d’éclairer l’audience sur l’intelligence artificielle, la biométrie, le big data et les défis que ces technologies permettent d’adresser dans l’offre des services financiers en Afrique. Au cours du webinaire, un accent particulier a été mis sur la question de la protection des données, en particulier, la nécessité pour les entreprises et les pouvoirs publics d’investir dans le stockage des données dans leurs pays, afin de préserver la souveraineté numérique des pays africains.
Pour animer la discussion, Digital Frontiers Institute a invité trois experts :
- Dr Eric ADJA, Président de l’Agence Francophone pour l’Intelligence Artificielle (AFRIA), fondation internationale basée à Genève, en charge de la promotion des technologies du numérique et de l’intelligence artificielle en Afrique.
- Mr Adamou SAMBARE, Directeur Général de CreditInfo West Africa, l’opérateur du premier bureau régional d’information sur le crédit des pays de l’UEMOA.
- Mr François-Xavier TOKPANOU, Entrepreneur digital, Promoteur de la solution digitale BLUPASS qui aide les TPE/PME de la sous-région à se structurer, en leur donnant les outils pour améliorer leur gestion et faciliter leur accès aux financements.
Les discussions ont permis de mettre en exergue la contribution de l’intelligence artificielle, la biométrie et du big data à la facilitation des services bancaires à distance, la validation des autorisations d’opérations par voie électronique, les opérations interbancaires de transfert de fonds, l’évaluation des risques, l’offre de nouveaux services aux clients, etc.
Si les échanges ont permis de constater que l’utilisation de ces technologies est déjà une réalité en Afrique francophone, la nécessité d’une meilleure communication autour des initiatives menées a été relevée. Un travail important de sensibilisation, de formation, de mise à niveau des compétences est également à faire au sein des entreprises afin de pouvoir tirer profit des opportunités offertes par les nouvelles technologies. En outre, une bonne gestion des données est essentielle : s’assurer de collecter des données fiables et de bonne qualité qui serviront de base pour que ces nouvelles technologies puissent aider à améliorer l’offre de services financiers.
Différents risques liés à l’utilisation des nouvelles technologies ont été évoqués, notamment le risque de cybersécurité, le risque social d’exclusion face à l’analphabétisme numérique, le risque de manipulation de l’information, les enjeux de protection des données personnelles et des libertés, le risque de cyber-colonisation, etc. La nécessité de la mise en place de centres de données (data center) dans les pays africains a été relevée afin que les données des institutions financières et des pays soient stockées au sein des territoires concernés, afin de ne pas mettre en péril la souveraineté numérique des pays.
Ce webinaire a été modéré par Stéphanie SOEDJEDE, Consultante en Finance Digitale et Actuariat.