Écoutez maintenant: Les banques digitales et les néo-banques en Afrique : quels enjeux pour l’amélioration des offres de services financiers?

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Author: Maxime Lokossi

Ce webinaire s’inscrit dans le cadre du lancement d’une initiative visant à permettre à Digital Frontiers Institute (DFI) d’interagir plus régulièrement avec sa communauté francophone. Ce fut l’occasion pour les trois panélistes invités d’éclairer l’audience sur les différences entre banques digitales et néo banques ainsi que de mieux comprendre les spécificités de leurs approches commerciales. Au cours de la rencontre un accent particulier a été mis sur la contribution de ces banques dans le développement des services financiers en Afrique.

 

 

Pour mieux comprendre les enjeux de l’introduction des offres digitales dans le secteur bancaire africain et la contribution que pouvaient y apporter les banques digitales et les néo banques, Digital Frontiers Institute a invité trois experts pour animer la discussion. Il s’agit de :

  • Mr Jean-Louis MENANN-KOUAMÉ, Directeur Général d’Orange Bank Africa, une néo banque basée en Côte d’Ivoire
  • Mr Jean-Louis TRAORÉ, Directeur Général d’Innogence Consulting, un cabinet conseil spécialisé dans la veille stratégique et l’intelligence économique basé en France et en Côte d’Ivoire
  • Mr Alain Aboubacar DIAS, Directeur Local Marketing à BELL Canada, premier réseau de télécommunications du Canada, basé au Québec.

Le décryptage fait par les panélistes a permis de comprendre que pendant pratiquement 60 années les services de banques digitales ou plutôt de banques en ligne ont été le prolongement des services offerts par les banques traditionnelles mais via de nouveaux canaux respectivement les guichets automatiques, l’Internet, le téléphone mobile puis enfin les smartphones et les réseaux sociaux. Le modèle des néo banques, parti de l’Europe pendant la dernière décennie, est beaucoup plus récent.

Si au niveau des technologie utilisées et des canaux de distribution il y’a assez peu de différence dans la fourniture des services (excepté le fait que les néo banques opèrent sans agences physiques et avec un nombre très limité de personnel), au niveau des cibles, des types d’agrément, des risques encourus dans l’activité ou encore des garanties offertes aux déposants, il y’a des différences fondamentales.

L’Afrique devant encore relever le défi de la bancarisation, les offres des banques digitales et des néo banques africaines, visent d’abord les populations non bancarisées.

S’il est vrai que le digital vient avec ses innovations aussi bien technologiques (Cloud computing, intelligence artificielle, big data, biométrie) que règlementaires et juridiques (règlementation sur la signature électronique ou sur la protection des données), il vient aussi avec de nouvelles formes de risques et défis qui ont pour noms la cyber sécurité ou encore la protection des données qui se rajoutent à des risques et défis traditionnels auxquels doivent faire face toutes les banques africaines comme par exemple la protection des déposants, la faible éduction financière des populations ou encore la limitation de l’usage du cash dans les transactions.

Ce webinaire a été modéré par Maxime LOKOSSI, Responsable du Développement de la Communauté Francophone à DFI.